L’hôpital de Montfermeil aura eu l’honneur de faire la « une » du journal de France 2. Triste honneur ! Le tableau dressé est sans appel : 40 nouveaux patients covid en une semaine, dont vingt en une journée ; au total 100 patients covid hospitalisés ; 40 infirmières en arrêt, épuisées, et non remplacées par des aides venues d’autres régions comme lors de la première vague ; plus de lits de réanimation disponibles ; des opérations annulées jusqu’aux vacances de Pâques : c’est la crise à l’hôpital de Montfermeil comme dans tous les hôpitaux de Seine-Saint-Denis. Dominique Dellac s’est adressée à la direction de l’hôpital pour apporter son soutien aux personnels, mais aussi pour dénoncer les « manques de moyens provoqués par des décisions politiques nationales et locales » de réduction des dépenses publiques depuis des années. (Voir courrier joint)
Courrier de Dominique Dellac à la Direction de l’hôpital de Montfermeil
C’est avec une très grande inquiétude que j’ai pris connaissance de la situation critique du GHI Le Raincy-Montfermeil, situation relatée notamment par plusieurs articles de presse et reportages audiovisuels.
Alors que la pandémie de Covid-19 connaît une aggravation particulièrement préoccupante dans notre région et notre département, les témoignages que vous et vos agents avez pu exprimer dans divers cadres ne laissent aucun doute sur l’état d’épuisement des soignants et de l’ensemble du personnel de l’hôpital.
En ces temps particulièrement éprouvants, je tenais à vous faire part de mon soutien plein et entier, ainsi que de ma profonde reconnaissance envers le travail et le dévouement admirables de l’ensemble de vos équipes.
Si la situation actuelle est à bien des égards exceptionnelle, nous ne pouvons toutefois ignorer que les difficultés rencontrées par l’hôpital de Montfermeil ne sont malheureusement pas nouvelles, la crise sanitaire ayant eu un effet d’aggravation et d’aiguisement de celles-ci.
Cela est notamment vrai du manque de personnel et de la vétusté très avancée des installations, conséquences du manque de moyens provoqué par des décisions politiques nationales et locales pour le moins mal inspirées.
Face à l’urgence, je souhaiterais connaître les mesures qu’ont prises ou qu’envisagent de prendre les autorités compétentes, le Ministère de la santé au plan national, ainsi que l’ARS, en copie de ce courrier, et vous saurais gré de bien vouloir m’en informer.
Je vous réaffirme mon soutien sincère et suis à votre disposition pour appuyer tout effort pour améliorer la situation de notre hôpital, de ses personnels et de ses patients et vous prie de croire, Madame la directrice générale, Monsieur le directeur-adjoint, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.