Un imbroglio juridique et financier a surgi après le rachat de Caf-Bombardier qui avait remporté le marché par son principal concurrent Alstom. Recours en justice de ce dernier qui ne veut pas honorer le contrat et livrer les 146 nouveaux trains à deux étages aux prix annoncés qu’il estime sous-estimés. Une offre de 2,5 milliards ne correspondrait pas aux prix du marché ! Alstom tente donc de renégocier le contrat.
Il y a pourtant urgence pour cette ligne, la deuxième plus chargée d’Europe, empruntée par plus d’un million de personnes par jour qui espéraient une livraison en 2025. L’attitude de l’entreprise est jugée scandaleuse par les élus et les usagers qui réclament la modernisation et la fiabilisation de la ligne B depuis de nombreuses années et craignent maintenant un retard supplémentaire de deux ans. Quant à Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, il se contente de dire qu’il n’a « pas de commentaire » à faire « à ce stade », au grand dam du million d’usagers franciliens du RER B, excédés par les pannes quotidiennes et parfois les déraillements, qui refusent d’être pris en otage par le groupe industriel et exigent que l’entreprise honore le contrat.