Après des années d’actions des personnels soignants, le gouvernement a commencé à répondre à leurs revendications. Leur attitude exemplaire durant la pandémie et la solidarité nationale à leur égard ont fini par infléchir la politique gouvernementale.
Un budget de 7,6 milliards (sur les 9 milliards demandés) incluant une augmentation moyenne de 183 euros nets mensuels pour les personnels paramédicaux, qui en demandaient 300 ; un budget de 450 millions pour les médecins hospitaliers ; 15 000 recrutements (loin des 200 000 créations nécessaires) ; la création de 4 000 lits alors que 100 000 lits ont été supprimés en 20 ans (100 lits supprimés entre 2012 et 2017 à Montfermeil).
On est loin du compte pour redonner à l’hôpital public la place qui devrait être la sienne dans le dispositif national de santé. Les salaires des infirmiers(ères) restera très en dessous de la moyenne européenne, et celui des médecins hospitaliers ne permettra pas de lutter contre la fuite vers le privé. Quant à la politique gouvernementale, elle continuera de mettre en œuvre les dogmes libéraux d’austérité et de privatisation. Le jour d’après reste à conquérir.