Greenpeace a lancé une campagne pour le vote d’une loi obligeant les multinationales à appliquer l’accord de Paris sur le climat. L’ONG propose l’interdiction des dividendes « climaticides ».
Cette proposition part d’un constat : ce sont les entreprises qui polluent le plus qui versent le plus de dividendes. En 2018 dix entreprises du CAC 40, dont BNP Paribas et Total, émettaient 3,1 milliards de tonnes d’équivalent CO2 et versaient 20 milliards d’euros à leurs actionnaires. Et elles continuent d’investir massivement dans les énergies fossiles. Clément Sénéchal, responsable national de Greenpeace, dénonce : « ces entreprises font du dérèglement climatique le moteur de leur développement. Tant qu’il sera permis d’être la fois criminel du climat et as des dividendes, il ne sera pas possible de faire émerger une économie décarbonée. Si on veut décarboner l’économie, il faut décarboner la finance.»
Pour parvenir à cette loi, Greenpeace compte sur le collectif « Plus jamais ça », réunissant Attac, la CGT, les Amis de la terre… et sur les partis politiques d’opposition. Les enseignements de la crise sanitaire devraient, selon l’association écologique, permettre d’en finir avec l’inaction climatique du gouvernement et la relance économique privilégier les impératifs écologiques, notamment le maintien de la hausse prévisible des températures à 1,5° d’ici la fin du siècle.