Les opposants avaient obtenu de la cour administrative de Montreuil, en novembre, qu’elle suspende les travaux. Mais la cour administrative d’appel de Paris, sans pour autant trancher sur le fond, a autorisé récemment la reprise des travaux du CDG Express.
Tout au long du parcours de 32 kilomètres, les usagers, les associations, les élus ainsi que les riverains sont vent debout et se mobilisent contre ce projet privé inégalitaire puisque réservé à une clientèle aisée d’une ligne reliant la capitale à Roissy. Ils réclament son abandon et demandent qu’on s’occupe en priorité du réseau public et notamment du RER B qui manque d’entretien et a des pannes régulières. A noter qu’ils ne sont guère aidés par Valérie Pécresse, qui utilise le double langage, prétendant privilégier les transports du quotidien, mais ne cesse de soutenir ce projet qui va coûter 2,2 milliards d’euros à l’État ! Eux réclament au plus vite les travaux de modernisation du RER B. Ils viennent d’ailleurs de gagner une bataille : le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités a voté à l’unanimité un amendement de Jacques Baudrier, élu communiste, suspendant le financement que France Mobilités verse à SNCF Réseau, soit 800 millions d’euros par an. Le but de cet amendement : obliger la société à séparer les moyens dédiés aux travaux du CDG Express de ceux concernant la modernisation du RER B pour rendre ceux-ci prioritaires.