Sécurité globale : un train peut en cacher un autre

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Des centaines de milliers de personnes ont manifesté contre la loi « Sécurité globale », obligeant le gouvernement à manœuvrer en recul. Cette Marche des Libertés s’opposait notamment à l’article 24. Les manifestants entendaient défendre leurs droits essentiels menacés par cette loi : la liberté de manifester, la liberté d’expression, la liberté d’informer, mais aussi le droit à la sécurité et donc à un contrôle public des forces de police. Mais personne n’est dupe, la réécriture de cet article est destinée à gagner du temps, non pas à remettre en cause la dérive autoritaire du pouvoir. D’autant que la loi dite « confortant les principes républicains » contient la même mesure rédigée autrement. En effet, son article 25 stipule que « le fait de révéler, diffuser ou transmettre, par quelque moyen que ce soit, des informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d’une personne permettant de l’identifier ou de la localiser, dans le but de l’exposer, elle ou les membres de sa famille, à un risque immédiat d’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique ou psychique est puni de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ». Et le texte ajoute que la peine monte à « 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende » si le préjudice est commis contre une « personne dépositaire de l’autorité publique ». Ce qui est le cas d’un policier.