Dans une étude réquisitoire, l’association de consommateurs pointe une multiplication et un allongement des pénuries de médicaments.En 2010, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recensait 132 ruptures de stock. Cette année, 2 400 ruptures vont être enregistrées. 20 fois plus!
L’association de consommateurs soupçonne une stratégie délibérée des laboratoires. Son étude montre que 75 % des pénuries concernent des médicaments anciens ou à faible marge. « On n’a trouvé aucun des médicaments récents vendus à prix d’or, déclare le président de l’UFC. En ces temps de Covid, les laboratoires se présentent comme sauveurs de l’humanité, mais ils sont là avant tout pour faire du business. »
Les pouvoirs publics sont jugés responsables de n’avoir « rien mis en place d’efficace pour prévenir ces pénuries aux conséquences parfois graves pour les patients », accuse encore le président. « La France ne sanctionne pas la pénurie, elle la gère. »
L’association demande des sanctions plus sévères, une aide à la relocalisation de productions des produits essentiels et le lancement d’une production nationale publique.