La santé malade du libéralisme

      Commentaires fermés sur La santé malade du libéralisme

Le confinement prévu est donc confirmé. Plus limité qu’au printemps, afin de permettre une activité économique minimale.

Nous appelons les Montfermeillois.es à accepter ces mesures avec civisme et esprit de responsabilité. Ce dont n’ont pas su faire preuve Xavier Lemoine et certains de ses adjoints, autoproclamés experts es coronavirus, qui ne respectaient pas la distanciation sociale, participaient sans masque et serraient les mains à la fête des voisins.

Confronté à une épidémie hors de contrôle – 50 000 contaminations détectées par jour, sans doute le double en réalité ; 3 000 malades en réanimation, 9 000 prévus dans 15 jours ; 527 décès le 27 octobre ; des lits de réanimation saturés dans tout le pays – le gouvernement essaie de gérer une situation subie, et pourtant prévisible : les experts scientifiques avaient annoncé cette deuxième vague dès le début de l’été. Mais rien n’a été préparé pour y faire face !

Car le civisme n’implique pas le manque d’esprit critique.

La première vague avait déjà mis au grand jour les conséquences catastrophiques sur la santé publique de l’application des dogmes libéraux, qui depuis 20 ans font primer la finalité financière sur le soin.  100 000 lits d’hospitalisation supprimés (7 400 depuis l’élection de Macron) ; 100 lits supprimés à l’hôpital de Montfermeil entre 2012 et 2017. Aujourd’hui, le président se flatte du Ségur de la santé, mais celui-ci a été essentiellement consacré à un rattrapage de salaire, encore insuffisant, pour les personnels hospitaliers. Quasiment rien pour la création de lits et le recrutement de personnel. Pire encore, le budget de la Sécurité Social pour 2021, adopté à l’Assemblée Nationale par la majorité LREM le 27 octobre, ne prévoit aucune embauche pour l’hôpital, et 4 milliards d’économies sur le système de santé, dont 800 millions sur l’hôpital public.

Certains diront que le gouvernement n’a rien compris, en fait il s’entête dans sa politique libérale et s’efforce de gérer les dégâts. Il ne faut pas compter sur lui pour le « monde d’après ».