Ce budget supplémentaire 2020 est dans la continuité de votre politique budgétaire depuis des années : une surimposition des Montfermeillois et une compression de la dépense publique pour dégager un excédent de recettes surdimensionné, pour constituer une cagnotte qui vous sert à des acquisitions immobilières lorsque les occasions se présentent.
En témoigne, à nouveau, les reports très importants de recettes 2019 non dépensées : 6,16 millions en investissement et 2,43 millions en fonctionnement. Alors que les besoins des Montfermeillois non satisfaits sont immenses en matière économique, sociale, culturelle, sportive, éducative… Certes, cela permet de faire face à des imprévus comme les dépenses liées à la crise du Covid. Nous aimerions d’ailleurs avoir un bilan financier de cette crise sanitaire pour les finances de la commune, avec une balance des dépenses engendrées mais également celles finalement non engagées pour en mesurer le coût financier exact.
Mais cela vous permet aussi d’immobiliser de l’argent public et de le soustraire à la dépense municipale nécessaire pour satisfaire des besoins criants, comme, par exemple, la refonte des quotients familiaux pour permettre à tous les enfants de Montfermeil de manger à la cantine ; ou comme l’investissement dans la voirie de notre ville qui est trop souvent dans un état déplorable.
Cet excédent nous semble également être en contradiction avec l’annonce faite lors du dernier conseil municipal : réduire les dépenses de fonctionnement de 20%. Pourquoi un tel objectif avec de tels excédents de recettes ? Qu’entendez-vous par diminution des charges de fonctionnement ? Incluez-vous les dépenses de personnels, qui représentent 56% des charges de fonctionnement, dans cet objectif ? Nos inquiétudes à ce sujet sont d’autant plus grandes que vous faites procéder à l’analyse de la masse salariale par un cabinet extérieur. A l’heure où 6 millions de nos concitoyens sont privés d’emplois et où on annonce encore 1 million de suppression d’emplois du fait de la crise sanitaire, une réduction des effectifs seraient un triste signal.