Le Président de la République a décidé le déconfinement progressif à partir du 11 mai. Contre l’avis du Conseil scientifique pour les écoles.
Le premier ministre en a précisé les conditions pratiques. Dans sa présentation à l’Assemblée Nationale, il l’a justifié en évoquant un « risque d’écroulement » économique. Tout est dit : le déconfinement ne répond pas à une stratégie sanitaire, mais à une « nécessité économique ». Chacun en connaît les risques et les redoute. La gestion de la circulation du virus est hasardeuse et le risque de voir l’épidémie redémarrer est réel.
Et pour que les parents puissent travailler, il faut rouvrir les écoles, puis les collèges. Bien sûr, on nous parle de lutte contre les inégalités sociales et scolaires ; bien sûr les conditions seront encadrées et la scolarisation facultative (alors que depuis Jules Ferry l’école est obligatoire pour tous). Bien sûr on en appelle à la responsabilité de chacun pour respecter les gestes barrières et notamment le port du masque (qui fait l’objet d’une spéculation scandaleuse, alors que l’Etat devrait imposer sa gratuité). Mais personne n’est dupe.